NON, Messali Hadj n’est pas un Traitre 1


! NON, Messali Hadj n’est pas un Traitre 
Les affrontements sanglants entre les partisans de Messali et ceux du FLN/ALN, ont été évoqués dans mes livres . Aucun nationaliste ne souhaitait de tels affrontements fratricides. Aujourd’hui, l’historien doit être en mesure de les juger sans partie pris.
On ne répètera jamais assez que l’examen de telles questions ne doit plus souffrir de jugements préconçus, car il est temps d’ouvrir des enquêtes historiques, en se libérant des idées reçues. Mais on mesure ce qu’une telle attitude exige de probité intellectuelle, d’indépendance d’esprit et simplement d’intelligence.
1945
Les massacres de mai 1945 ont entraîné de profonds bouleversements au sein du mouvement national. Le PPA dont le programme prévoyait :
- L’indépendance totale de L’Algérie.
- Gouvernement national révolutionnaire.
- Retrait total de l’armée d’occupation.
- Assemblée constituante élue au suffrage universel etc…
Le mouvement national s’orientant de plus en plus vers une voie légaliste et réformiste, il avait fait de grands pas.
Des éléments modérés initialement partisans de l’assimilation avaient évolué, réclamant désormais l’indépendance, même si l’objectif devait se réaliser par étapes en ayant recours à la voie légale. Le mot d’ordre unitaire du mouvement des Amis du Manifeste de la Liberté (qui avaient regroupé les militants du PPA, les modérés partisans de Ferhat Abbas et les Oulémas) du congrès de mars 1945, qui avait revendiqué un Etat autonome fédéré à la France, était désormais dépassé.
1946
Le retour de Messali en Algérie en octobre 1946, fait que le Comité central du PPA se réunit à cette date. Le problème à l’ordre du jour était les élections à l’Assemblée nationale française.
Quelle position adopter ?. Messali, qui Présidait la session, était pour la participation et il réussit à convaincre le Comité Central de cette option. Il soutenait que c’était là, une tribune qui permettait de dénoncer les injustices et les iniquités coloniales et de poser publiquement le problème de l’Indépendance.
Seul Lahouel s’opposa à cette option faisant valoir que le passage de l’illégalité à la légalité était brusque et qu’il risquait de désarçonner les militants habitués jusque-là à la clandestinité. En outre, disait-il, notre revendication de l’indépendance était incompatible avec notre présence à l’Assemblée nationale française dépositaire de la souveraineté française.
Le PPA, étant irrecevable par l’administration, car frappé d’interdiction depuis le début de la guerre (1939), s’engagea dans la voie électorale, sous un nouveau sigle le MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques).
Le MTLD remporta cinq sièges sur quinze : Mohammed-Lamine Debbaghine, Messaoud Boukaddoum et Djamel Derdour furent élus dans le Constantinois, Ahmed Mézerna et Mohammed Khider dans l’Algérois.
Le conseil national du MTLD (PPA) créé en 1946, adopta une motion lors de sa réunion du 07 septembre 1947, dans laquelle il se prononça pour l’union nationale autour de la constituante algérienne souveraine, et précisait alors que ses objectifs étaient : L’abolition de la domination impérialiste et le rétablissement de la souveraineté du peuple Algérien.
La constitution d’un Etat national, avec tous les attributs de la souveraineté (exercice du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire). L’application stricte des principes de la démocratie exprimés par les mots d’ordre suivants : la parole au peuple, la constituante algérienne souveraine élue au suffrage universel et direct par un collège unique, sans distinction de race et de religion.
1-La lutte politique sous toutes ces formes.
2-L’organisation des masses.
En parlant de « reconquête » d’une vie nationale digne et libre, et de « lutte politique sous toutes ses formes », Le MTLD visait spécifiquement le recours fatal à l’action armée.
Il entendait par organisation des masses, la création d’un organisme militaire de la révolution qui allait être réalisé par la création de l’organisation spéciale paramilitaire, l’O.S.
1947
Le premier Congrès du PPA-MTLD tint ses assises à Alger les 15- 16 et 17 février 1947 pour faire le bilan de son activité et définir son orientation et les principes de son organisation. Ce fut Lahouel qui établit le rapport au Congrès où il préconisait, au nom de la direction, le principe de l’organisation-mère le PPA, et la préparation de la lutte armée par la création d’une organisation paramilitaire dénommée Organisation Spéciale (OS), appelée parfois Organisation secrète. Après deux jours de débats, le Congrès décida du principe de la libération nationale par tous les moyens, y compris la lutte armée. Les élections furent admises comme moyen de lutte, pouvant être modifié selon les circonstances : participation ou abstention. Le MTLD fut consacré comme habit légal du PPA avec mission d’encadrer les différentes couches de la population : jeunes, travailleurs, étudiants, femmes dans des organisations satellites qui deviendront plus tard organisations nationales ou organisations de masse.
L’OS s’organise à partir du 13 novembre 1947. Ben Bella est responsable de l’Oranie, Boudiaf du Constantinois. La première réunion de l’état-major de l’organisation se tient le 13 novembre 1947. Elle regroupe Belouizdad, Aït Ahmed, Belhadj Djilali, Boudiaf, Reguimi, Mahsas et Maroc.
1948
Après la seconde réunion de décembre 1948, Belouizdad se retire pour des raisons de santé (Il n’allait pas tarder à mourir), et les chefs de zone ne font plus partie du Conseil supérieur qui remplace l’état-major et qui comprend cinq membres : l’inspecteur général Belhadj Djilali, son adjoint Reguimi (en même temps chef d’Alger-Ville), le chef d’état-major et son adjoint, le responsable des services généraux, transmissions et génie Mohamed Maroc. Djilali Reguimi est chef des deux zones d’Alger et Mitidja. Mahsas prend la zone Sahara avec deux sections à Laghouat et Djelfa. Ould Hamouda dirige la zone de Kabylie et Ben Bella celle de l’Oranie.
A Suivre…
l C.N.
(*)Auteur –Ecrivain. Moudjahed membre ALN.

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