Algérie : établissements scolaires paralysés

Les syndicats autonomes réussissent leur coup de force


De bon matin, hier, les enfants sont sortis dans la rue clamer leur joie de ne pas avoir cours… un mois seulement après la rentrée scolaire. Leur voix retentit dans tous les coins de la ville. En effet, la grève des syndicats autonomes est largement suivie par les enseignants des trois cycles secondaire, moyen et primaire. Rien à voir avec celle observée, la semaine dernière, par la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (Fnte), affiliée à l’Ugta. C’est dire l’adhésion des enseignants grévistes aux revendications exprimées par les organisations autonomes.Les cinq syndicats Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique), Snapest Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique), Unpef (Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation), CLA (Conseil des lycées d’Algérie) et Snte (Syndicat national des travailleurs de l’éducation) ont réussi leur coup de force. «C’est une réussite totale», «Une grande victoire», «des établissements sont paralysés à 100%», soutiennent leurs porte-parole. Larbi Nouar du Cnapest affirme que cela est la preuve que des problèmes sérieux persistent dans le secteur. Sadek Dziri de l’Unpef indique, de son côté, que c’est la manière de traiter les problèmes en suspens par le ministère de tutelle qui favorise ce climat de tension. Il dénonce «les lenteurs» et le peu de sérieux dans la prise en charge des revendications. Meziane Meriane du Snapest évoque le communiqué transmis aux médias par les services du ministère et qui porte sur des augmentations des primes et autres. «C’est une maladresse…», considère-t-il.

Une chose est sûre, la grève des syndicats autonomes réunis était largement suivie hier. Un succès que ne peuvent démentir ni les responsables du ministère ni la Fnte qui prétend avoir arraché, à elle seule, des acquis considérables pour tous les travailleurs de l’Education. Des acquis qui ne sont pas les siens mais ceux des organisations autonomes et qui restent en deçà des aspirations communes, selon les travailleurs eux-mêmes. Raison pour laquelle les syndicats maintiennent le mot d’ordre de grève et menacent d’aller vers un débrayage illimité.Dans un communiqué rendu public, le ministère de l’Education nationale affirme que «plus rien ne justifie le maintien de l’appel à la grève», arguant du fait qu’il a «honoré pleinement ses engagements de procéder aux réajustements fondés, revendiqués par les travailleurs». Le département de Benbouzid indique qu’au «terme d’une série de concertations engagées par le gouvernement autour des préoccupations socioprofessionnelles des fonctionnaires du secteur de l’Education nationale», des décisions importantes ont été prises au profit des travailleurs.Les nouveaux «acquis» consistent en une augmentation des taux de l’indemnité de qualification qui passe de 25% à 40%. Mieux, l’indemnité sera calculée sur le salaire principal et non de base et avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.Autres acquis, attribution d’une indemnité de documentation à tous les corps d’intendance, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, attribution de deux nouvelles indemnités aux personnels de laboratoires, à savoir une indemnité de service technique de 25% du salaire principal et une indemnité de nuisance de 10% du salaire principal, toutes les deux versées avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Il est aussi question de l’attribution d’une nouvelle indemnité de 15% du salaire principal intitulée «indemnité de soutien scolaire et de remédiation pédagogique», destinée à tous les corps spécifiques de l’Education nationale. Elle aussi est versée avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Autre fait que le ministère juge comme une réponse favorable aux syndicalistes, la gestion des œuvres sociales. «Devant l’absence de consensus des syndicats autour d’une nouvelle organisation à mettre en oeuvre, le ministère de l’Education nationale se trouve, aujourd’hui, contraint à soumettre cette question à un référendum à l’ensemble des fonctionnaires de l’Education et ce, sous la supervision de l’ensemble des syndicats du secteur. Ainsi, les fonctionnaires auront à choisir eux-mêmes, en toute transparence et démocratie, le nouveau mode de gestion des œuvres sociales».Les réponses du ministère de tutelle ne convainquent pas les syndicats. Ces derniers estiment que d’autres revendications, encore plus importantes, ne sont pas satisfaites. Les deux plus importantes consistent en la révision du statut particulier et du régime indemnitaire de façon à aligner ce dernier sur celui des autres secteurs. L’Unpef en cite d’autres : réduction des heures de travail des instituteurs et la remise en cause des activités périscolaires, révision des vacances scolaires des wilayas du Sud et de leurs primes, problème de logement, de retraite et médecine du travail. Autre doléance, l’intégration des travailleurs appartenant aux corps communs

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